Quatre français sur 10 ne se lavent pas les mains après s’être mouchés ou avoir pris les transports en commun ! Pour rappeler à vos patients les gestes simples à adopter pour un hiver en bonne santé, le Cespharm vous propose une sélection d’outils de communication.

Selon le dernier baromètre santé de l’Inpes, 38 % des français ne se lavent pas les mains après s’être mouchés et 43 % n’appliquent pas ce geste avoir pris les transports en commun. L’hygiène des mains est pourtant fondamentale, en particulier dans le contexte actuel de circulation virale (gastro-entérites, grippes et autres infections respiratoires). En effet, si la transmission de ces virus peut être directe lors d’éternuements, de toux ou par la salive, elle est aussi fréquemment indirecte, via les mains contaminées par une personne infectée.

Dans ce contexte, et parce que « le lavage des mains au savon constitue l’une des barrières les plus simples et les moins onéreuses en prévention des infections », l’Inpes lance une campagne d’affichage pour promouvoir ce geste comme élément de prévention. Le Cespharm met cette affiche à votre disposition. Il vous propose également une sélection d’outils d’information sur différents aspects de ces pathologies hivernales, pour votre exercice professionnel et pour vos patients.

Surveillance clinique : en France métropolitaine, la semaine dernière, le taux d’incidence des cas de diarrhée aiguë vus en consultation de médecine générale a été estimé à 288 cas pour 100 000 habitants (IC 95% [257 ; 319]), soit 186 000 nouveaux cas,  en augmentation par rapport à la semaine précédente et au-dessus du seuil épidémique (278 cas pour 100 000 habitants) [1]. Il faudra attendre une seconde semaine consécutive au-dessus du seuil épidémique pour confirmer l’arrivée de l’épidémie de gastroentérite.
Au niveau régional, les taux d’incidence les plus élevés ont été notés en : Limousin (1 021 cas pour 100 000 habitants) (IC 95% [525 ; 1517]), Picardie (562) (IC 95% [144 ; 980]) et Auvergne (492) (IC 95% [257 ; 727]).
Concernant les cas rapportés, l’âge médian des cas était de 28 ans (de 1 mois à 102 ans). Les hommes représentaient 47% des cas. Les tableaux cliniques rapportés par les médecins Sentinelles ne présentaient pas de signe particulier de gravité : le pourcentage d’hospitalisation a été estimé à 0,4% (IC 95% [0,0 ; 1,0]).

Prévision : selon le modèle de prévision basé sur les données historiques [2], le niveau d’activité des diarrhées aiguës devrait continuer d’augmenter, venant confirmer l’arrivée de l’épidémie de gastroentérite (deux semaines consécutives de dépassement du seuil).
Un second modèle de détection des épidémies de gastroentérite repose sur les ventes de médicaments (partenariat IMS-Health) [3]. La semaine dernière deux des quatre classes médicamenteuses surveillées avaient atteint leur seuil d’alerte, confirmant une augmentation de l’activité des gastroentérites.

[1] Costagliola D, et al. A routine tool for detection and assessment of epidemics of influenza-like syndromes in France. Am J Public Health. 1991;81(1):97-9.
[2] Viboud C, et al. Prediction of the spread of influenza epidemics by the method of analogues. Am J Epidemiol. 2003 Nov 15;158(10):996-1006

[3] Pelat C, et al. A method for selecting and monitoring medication sales for surveillance of gastroenteritis. Pharmacoepidemiol Drug Saf. 2010 Oct;19(10):1009-18.

Surveillance clinique : en France métropolitaine, la semaine dernière, le taux d’incidence des cas de syndromes grippaux vus en consultation de médecine générale a été estimé à 174 cas pour 100 000 habitants (IC 95% [150 ; 198]), soit 112 000 nouveaux cas, juste en dessous du seuil épidémique (179 cas pour 100 000 habitants) [1].
Au niveau régional, les taux d’incidence les plus élevés ont été observés en : Poitou-Charentes (359 cas pour 100 000 habitants) (IC 95% [40 ; 678]), Basse-Normandie (308) (IC 95% [161 ; 455]) et Auvergne (283) (IC 95% [106 ; 460]).
Concernant les cas rapportés, la semaine dernière, l’âge médian était de 36 ans (6 mois à 92 ans), les hommes représentaient 48% des cas. Les tableaux cliniques rapportés par les médecins Sentinelles ne présentaient pas de signe particulier de gravité : aucune hospitalisation pour syndrome grippal n’a été rapportée.

Surveillance virologique : depuis la semaine 2014s40, date de reprise de la surveillance, 535 prélèvements ont été réalisés par des médecins du réseau Sentinelles. Pour 91 de ces prélèvements, une détection positive a été obtenue pour les virus grippaux qui se répartissent comme suit :
– 24 (26%) virus de type A(H1N1)2009,
– 48 (53%) virus de type A(H3N2),
– 4 (4%) virus de type A non sous-typés,
– 15 (17%) virus de type B.
Les prélèvements ont été analysés par le CNR des virus influenzae, et par le laboratoire de virologie de l’Université de Corse.

Prévision : selon les modèles de prévision reposant sur les données historiques [2] et sur les ventes de médicaments (partenariat IMS-Health) [3], le niveau d’activité des syndromes grippaux devrait  continuer d’augmenter et dépasser le seuil épidémique la semaine prochaine.

[1] Costagliola D, et al. A routine tool for detection and assessment of epidemics of influenza-like syndromes in France. Am J Public Health. 1991;81(1):97-9.
[2] Viboud C, et al. Prediction of the spread of influenza epidemics by the method of analogues. Am J Epidemiol. 2003 Nov 15;158(10):996-1006.
[3] Vergu E, et al. Medication sales and syndromic surveillance, France. Emerg Infect Dis. 2006. 12(3):416-21

En France métropolitaine, la semaine dernière, le taux d’incidence des cas de varicelle vus en consultation de médecine générale a été estimé à 20 cas pour 100 000 habitants (IC 95% [12 ; 28]).
Huit foyers régionaux ont été observés, d’activité forte en Languedoc-Roussillon (66 cas pour 100 000 habitants), Basse-Normandie (59) et Pays-de-la-Loire (49) et modérée en Auvergne (39), Ile-de-France (37), Rhône-Alpes (31), Corse (31) et Picardie (25).