Tous les français ont désormais entendu le slogan « Mangez 5 fruits et légumes par jour », mais l’appliquent-ils ? Et qu’en est-il du reste de leur alimentation ? Pour leur rappeler les grandes lignes des préconisations officielles, le Cespharm propose une foule de documents.

Indispensable à la vie, l’alimentation, peut être à elle seule source de bonne ou de mauvaise santé. Pour faire passer des messages complets et efficaces dans ce domaine, l’Inpes, le ministère en charge de la Santé et le Programme national nutrition santé émettent de nombreux documents destinés au public. Plusieurs brochures recensent les recommandations alimentaires spécifiques à chaque âge et état de la vie et une affiche véhicule de façon claire et facilement assimilable les grandes lignes nutritionnelles applicables à tous chaque jour : manger au moins 5 légumes et fruits, des féculents à chaque repas, 3 produits laitiers, des protéines (viande, poisson ou œufs) à un ou deux repas et limiter les produits gras, salés ou sucrés. La boisson est à volonté… à condition qu’il s’agisse d’eau ! Il est également préconisé de « bouger » pendant au moins 30 minutes tous les jours (1 heure pour les enfants et les adolescents), l’idée de « bouger » étant équivalente à l’effort produit lors d’une marche rapide.

L’ensemble de ces outils est mis à votre disposition par le Cespharm, en plus de documents à usage professionnel.

Faites connaître ces messages de prévention par l’hygiène de vie !

Près de deux femmes sur 10 continuent de fumer tout au long de leur grossesse. Ce constat alarmant est mis en lumière par le tout dernier Baromètre santé de l’Inpes qui analyse les chiffres 2014 du tabagisme et du vapotage. L’occasion pour la ministre en charge de la Santé de confirmer sa détermination dans la lutte contre le tabagisme.

Le Baromètre santé 2014 de l’Inpes vient de paraître. Côté tabagisme, en dépit de résultats globalement encourageants par rapport à 2010, la prévalence en France reste stable avec 34 % de fumeurs parmi les 15-75 ans, chiffre largement supérieur à celui de nombreux pays occidentaux. La proportion de fumeurs quotidiens (28 % en 2014) est toutefois en baisse de 1 point par rapport à 2010. Dans cette population, le taux de tentatives d’arrêts dans l’année est en hausse, passant de 25 à 29 %. Le Baromètre met également en avant une légère baisse du tabagisme féminin (24 % en 2014 vs 26 % en 2010). Il note cependant que près de 18 % des femmes continuent de fumer au cours du troisième trimestre de leur grossesse !

Marisol Touraine réagit en réaffirmant les mesures du Plan national de réduction du tabagisme et en y ajoutant la mise en place systématique, dans un délai de 6 mois, d’un pictogramme « femmes enceintes » sur tous les paquets de cigarettes dans le but de « sensibiliser les femmes aux dangers du tabac pendant leur grossesse ».

Pour la première fois, l’Inpes analyse également au sein de son Baromètre des statistiques en lien avec l’utilisation de la cigarette électronique. Parmi les vapoteurs, 98 % sont ou ont été fumeurs et 86 % utilisent des cigarettes électroniques avec nicotine. Les fumeurs utilisant la e-cigarette sont 88 % à penser que vapoter leur permet de réduire leur consommation de tabac et 82 % que cette démarche pourrait les aider à arrêter de fumer.

La ministre appelle à la vigilance afin qu’à l’inverse, la cigarette électronique ne puisse devenir, pour certains, une porte d’entrée vers le tabagisme.

En France métropolitaine, la semaine dernière, le taux d’incidence des cas de varicelle vus en consultation de médecine générale a été estimé à 20 cas pour 100 000 habitants (IC 95% [13 ; 27]).
Sept foyers régionaux ont été observés, d’activité forte en Haute-Normandie (66 cas pour 100 000 habitants), Languedoc-Roussillon (62) et Lorraine (55) et modérée en Rhône-Alpes (34), Aquitaine (24), Midi-Pyrénées (22) et Auvergne (20).

Surveillance clinique : en France métropolitaine, la semaine dernière, le taux d’incidence des cas de diarrhée aiguë vus en consultation de médecine générale a été estimé à 164 cas pour 100 000 habitants, IC 95% [142 ; 186], (soit 106 000 nouveaux cas), en dessous du seuil épidémique (239 cas pour 100 000 habitants) [1].
Au niveau régional, les taux d’incidences les plus élevés ont été notés en : Nord-Pas-de-Calais (322 cas pour 100 000 habitants, IC 95% [199 ; 445]), Picardie (243, IC 95% [40 ; 446]) et Provence-Alpes-Côte-d’Azur (212, IC 95% [115 ; 309]).
Concernant les cas rapportés, l’âge médian des cas était de 25 ans (de 2 mois à 93 ans). Les hommes représentaient 54% des cas. Les tableaux cliniques rapportés par les médecins Sentinelles ne présentaient pas de signe particulier de gravité : le pourcentage d’hospitalisation a été estimé à 0,9%, IC 95% [0,0 ; 2,1].

Prévision : selon le modèle de prévision basé sur les données historiques [2], le niveau d’activité des diarrhées aiguës devrait rester stable dans les prochaines semaines.

[1] Costagliola D, et al. A routine tool for detection and assessment of epidemics of influenza-like syndromes in France. Am J Public Health. 1991;81(1):97-9.
[2] Viboud C, et al. Prediction of the spread of influenza epidemics by the method of analogues. Am J Epidemiol. 2003 Nov 15;158(10):996-1006
.

Surveillance clinique : en France métropolitaine, la semaine dernière, le taux d’incidence des cas de syndromes grippaux vus en consultation de médecine générale a été estimé à 723 cas pour 100 000 habitants (IC 95% [679 ; 767]), soit 467 000 nouveaux cas, au-dessus du seuil épidémique (155 cas pour 100 000 habitants) [1].
Après consolidation des données, l’incidence des syndromes grippaux est en baisse depuis 2 semaines avec une activité toujours forte. Le pic épidémique a été atteint en semaine 06. L’épidémie observée cette année est nettement plus forte que l’an dernier et comparable à celle observée il y a 2 ans.
Au niveau régional, les taux d’incidence les plus élevés ont été observés en : Limousin (1642 cas pour 100 000 habitants, IC 95%
[1245 ; 2039]), Midi-Pyrénées (938, IC 95% [743 ; 1133]) et Champagne-Ardenne (936), IC 95% [696 ; 1176]). L’ensemble des régions présentent un taux d’incidence supérieur au seuil épidémique national.
Concernant les cas rapportés, la semaine dernière, l’âge médian était de 36 ans (4 mois à 95 ans); les hommes représentaient 46% des cas. Les tableaux cliniques rapportés par les médecins Sentinelles ne présentaient pas de signe particulier de gravité : le pourcentage d’hospitalisation a été estimé à 0,3%, IC 95% [0,0 ; 0,6]).
Surveillance virologique : depuis la semaine 2015s40, date de reprise de la surveillance, 1924 prélèvements ont été réalisés par des médecins du réseau Sentinelles. Pour 1045 de ces prélèvements, une détection positive a été obtenue pour les virus grippaux, qui se répartissent comme suit :
 –  229 (21,9%) virus de type A(H1N1)pdm09,
 –  655 (62,7%) virus de type A(H3N2),
 –      4 (  0,4%) virus de type A non sous-typés,
 –      8 (  0,8%) virus de type B lignage Victoria,
 –  147 (14,1%) virus de type B lignage Yamagata,
 –      7 (  0,7%) virus de type B lignage non déterminé.
Cinq co-infections de virus grippaux ont été observées. Les prélèvements ont été analysés par le CNR des virus influenzae (CC Paris, CA Lyon) et par le laboratoire de virologie de l’Université de Corse.
Prévision : selon le modèle de prévision reposant sur les données historiques [2] et sur les ventes de médicaments (partenariat IMS-Health) [3], l’activité des syndromes grippaux va continuer de diminuer dans les prochaines semaines.
Estimation de la part attribuable à la Grippe
Parmi les consultations pour syndromes grippaux décrites ci-dessus, le nombre de consultations attribuables à la grippe est estimé à 413 000 (intervalle de prédiction à 90% [367 000 ; 460 000]). En 6 semaines d’épidémie, le nombre de consultations pour grippe a été estimé à 2 047 000 (IP 90% : [1 768 000 ; 2 325 000]).
Efficacité vaccinale : L’efficacité vaccinale (EV) estimée cette année est plus faible que les années précédentes, notamment chez les personnes de plus de 65 ans (EV=11%, IC95% [-4 ; 23]) [4]. Elle a été estimée à 63% (IC95% [53 ; 71]) chez les personnes de moins de 65 ans avec une maladie chronique.
[1] Costagliola D, et al. A routine tool for detection and assessment of epidemics of influenza-like syndromes in France. Am J Public Health. 1991;81(1):97-9.
[2] Viboud C, et al. Prediction of the spread of influenza epidemics by the method of analogues. Am J Epidemiol. 2003 Nov 15;158(10):996-1006.
[3] Vergu E, et al. Medication sales and syndromic surveillance, France. Emerg Infect Dis. 2006. 12(3):416-21.
[4] Falchi A, et al. Field seasonal influenza vaccine effectiveness: Evaluation of the screening method using different sources of data during the 2010/2011 French influenza season. Hum Vaccin Immunother. 2013. 9(11):2453-9.

Surveillance clinique : en France métropolitaine, la semaine dernière, le taux d’incidence des cas de syndromes grippaux vus en consultation de médecine générale a été estimé à 931 cas pour 100 000 habitants (IC 95% [882 ; 980]), soit 601 000 nouveaux cas, au-dessus du seuil épidémique (162 cas pour 100 000 habitants) [1]. A la 5ème semaine de l’épidémie, l’incidence des syndromes grippaux est en hausse avec un ralentissement de l’augmentation. Les modèles de prévisions indiquent une activité proche du pic épidémique.
Au niveau régional, les taux d’incidence les plus élevés ont été observés en : Limousin (1901 cas pour 100 000 habitants, IC 95% [1461 ; 2341]), Provence-Alpes-Côte-d’Azur (1215, IC 95% [980 ; 1450]) et Midi-Pyrénées (1213, IC 95% [955 ; 1471]) . L’ensemble des régions présentent un taux d’incidence supérieur au seuil épidémique national.
Concernant les cas rapportés, la semaine dernière, l’âge médian était de 33 ans (4 mois à 98 ans); les hommes représentaient 48% des cas. Les tableaux cliniques rapportés par les médecins Sentinelles ne présentaient pas de signe particulier de gravité : le pourcentage d’hospitalisation a été estimé à 0,3% (IC 95% [0,0 ; 0,5]).

Surveillance virologique : depuis la semaine 2015s40, date de reprise de la surveillance, 1700 prélèvements ont été réalisés par des médecins du réseau Sentinelles. Pour 902 de ces prélèvements, une détection positive a été obtenue pour les virus grippaux, qui se répartissent comme suit :
– 180 (20%) virus de type A(H1N1)pdm09,
– 569 (63%) virus de type A(H3N2),
–   31 (  3%) virus de type A non sous-typés,
–     4 (  1%) virus de type B lignage Victoria.
– 102 (11%) virus de type B lignage Yamagata.
–   20 (  2%) virus de type B lignage non déterminé.
Deux co-infections A(H1N1)pdm09 et A(H3N2) ont été observées. Les prélèvements ont été analysés par le CNR des virus influenzae (CC Paris, CA Lyon) et par le laboratoire de virologie de l’Université de Corse.

Prévision : selon le modèle de prévision reposant sur les données historiques [2] et sur les ventes de médicaments (partenariat IMS-Health) [3], l’incidence des cas de syndromes grippaux serait à son pic et devrait commencer à décroitre.

Estimation de la part attribuable à la Grippe
Parmi les consultations pour syndromes grippaux décrites ci-dessus, le nombre de consultations attribuables à la grippe est estimé à 543 000 (intervalle de prédiction à 90% [497 000 ; 589 000]). En 5 semaines d’épidémie, le nombre de consultations pour grippe a été estimé à 1 723000 (IP 90% : [1 491 000 ; 1 955 000]).

[1] Costagliola D, et al. A routine tool for detection and assessment of epidemics of influenza-like syndromes in France. Am J Public Health. 1991;81(1):97-9.
[2] Viboud C, et al. Prediction of the spread of influenza epidemics by the method of analogues. Am J Epidemiol. 2003 Nov 15;158(10):996-1006.
[3] Vergu E, et al. Medication sales and syndromic surveillance, France. Emerg Infect Dis. 2006. 12(3):416-21.