Le risque de décès prématuré est accru de 70 % chez les patients atteints d’hépatite B chronique par rapport à la population générale. Il s’agit de la conclusion d’une étude fraîchement rendue publique par l’Inserm. Face à ce constat, les auteurs réaffirment l’importance de la vaccination dans l’enfance.

Une étude de l’Institut national de la Santé et de la Recherche médicale (Inserm), fait état d’une hausse de 70 % du risque de décès précoce chez les patients atteints d’hépatite B chronique par rapport à la population générale. Pour arriver à ce constat, ce sont plus de 1 100 patients atteints d’hépatite B chronique qui ont été suivis pendant 8 ans dans les départements de la Côte d’or et du Doubs.

Les principales complications de l’infection observées au cours de ce travail ont été des carcinomes hépatocellulaires, des maladies hépatiques (hors carcinomes hépatocellulaires) et des lymphomes non Hodgkiniens, dont les risques ont respectivement été multipliés par 16, 10 et 9 par rapport au reste de la population. Cette étude souligne au passage le rôle oncogène du virus HBV sur les lymphocytes.

Plusieurs facteurs de risque de mortalité prématurée chez ces patients VHB chroniques ont par ailleurs été identifiés : sexe masculin ; âge supérieur à 45 ans, forte charge virale ou complications déjà existantes au moment du diagnostic ; consommation importante d’alcool ; exposition aux infections nosocomiales.

Face aux résultats de ce travail, les auteurs réaffirment l’importance de la vaccination au cours de l’enfance.

Pour informer vos patients sur cette thématique, le Cespharm met à votre disposition deux brochures. Des outils pour votre pratique professionnelle vous sont également proposés.

Surveillance clinique : en France métropolitaine, la semaine dernière, le taux d’incidence des cas de syndromes grippaux vus en consultation de médecine générale a été estimé à 279 cas pour 100 000 habitants (IC 95% [250 ; 308]), soit 180 000 nouveaux cas, au-dessus du seuil épidémique (138 cas pour 100 000 habitants) [1]. Depuis le franchissement du pic épidémique en semaine 6 (semaine du 2 février), l’incidence des syndromes grippaux est en baisse depuis 4 semaines et s’approche du seuil épidémique.
Au niveau régional, les taux d’incidence les plus élevés ont été observés en : Corse (489 cas pour 100 000 habitants, IC 95% [268 ; 710]), Champagne-Ardenne (399, IC 95% [187 ; 611]) et Auvergne (391, IC 95% [231 ; 551]). La quasi totalité des régions continue de présenter un taux d’incidence supérieur au seuil épidémique national.
Concernant les cas rapportés, la semaine dernière, l’âge médian était de 40 ans (7 mois à 92 ans); les hommes représentaient 47% des cas. Les tableaux cliniques rapportés par les médecins Sentinelles ne présentaient pas de signe particulier de gravité : le pourcentage d’hospitalisation a été estimé à 0,8% (IC 95% [0,0 : 1,7]).
Surveillance virologique : depuis la semaine 2015s40, date de reprise de la surveillance, 2259 prélèvements ont été réalisés par des médecins du réseau Sentinelles. Pour 1269 de ces prélèvements, une détection positive a été obtenue pour les virus grippaux, qui se répartissent comme suit :
– 262 (20,6%) virus de type A(H1N1)pdm09,
– 749 (59,0%) virus de type A(H3N2),
–   16 (  1,3%) virus de type A non sous-typé,
–   11 (  0,9%) virus de type B lignage Victoria,
– 224 (17,7%) virus de type B lignage Yamagata,
–   12 (  0,9%) virus de type B lignage non déterminé.
Cinq co-infections de virus grippaux ont été observées. Les prélèvements ont été analysés par le CNR des virus influenzae (CC Paris, CA Lyon) et par le laboratoire de virologie de l’Université de Corse.
Prévision : selon le modèle de prévision reposant sur les données historiques [2] et sur les ventes de médicaments (partenariat IMS-Health) [3], l’activité des syndromes grippaux va continuer de diminuer et pourrait passer en dessous du seuil épidémique dans les trois prochaines semaines.
Estimation de la part attribuable à la Grippe
Parmi les consultations pour syndromes grippaux décrites ci-dessus, le nombre de consultations attribuables à la grippe est estimé à 137 000 (intervalle de prédiction à 90% [91 000 ; 180 000]). En 8 semaines d’épidémie, le nombre de consultations pour grippe a été estimé à 2 325 000 (IP 90% : [1 953 000 ; 2 692 000]).
Efficacité vaccinale : L’efficacité vaccinale (EV) estimée cette année est plus faible que les années précédentes, notamment chez les personnes de plus de 65 ans (EV=6%, IC95% [-8 ; 17]) [4]. Elle a été estimée à 60% (IC95% [50 ; 68]) chez les personnes de moins de 65 ans avec une maladie chronique (estimations actualisées chaque semaine, incluant les dernières données disponibles).
[1] Costagliola D, et al. A routine tool for detection and assessment of epidemics of influenza-like syndromes in France. Am J Public Health. 1991;81(1):97-9.
[2] Viboud C, et al. Prediction of the spread of influenza epidemics by the method of analogues. Am J Epidemiol. 2003 Nov 15;158(10):996-1006.
[3] Vergu E, et al. Medication sales and syndromic surveillance, France. Emerg Infect Dis. 2006. 12(3):416-21.

[4] Falchi A, et al. Field seasonal influenza vaccine effectiveness: Evaluation of the screening method using different sources of data during the 2010/2011 French influenza season. Hum Vaccin Immunother. 2013. 9(11):2453-9.

Surveillance clinique : en France métropolitaine, la semaine dernière, le taux d’incidence des cas de diarrhée aiguë vus en consultation de médecine générale a été estimé à 157 cas pour 100 000 habitants, IC 95% [134 ; 180], (soit 101 000 nouveaux cas), en dessous du seuil épidémique (217 cas pour 100 000 habitants) [1].
Au niveau régional, les taux d’incidences les plus élevés ont été notés en : Languedoc-Roussillon (224 cas pour 100 000 habitants, (IC 95% [102 ; 346]), Pays-de-la-Loire (199, (IC 95% [0 ; 426]) et Lorraine (194, (IC 95% [72 ; 316]).
Concernant les cas rapportés, l’âge médian des cas était de 23 ans (de 4 mois à 89 ans). Les hommes représentaient 50% des cas. Les tableaux cliniques rapportés par les médecins Sentinelles ne présentaient pas de signe particulier de gravité : le pourcentage d’hospitalisation a été estimé à 0,1% (IC 95% [0,0 : 0,6]).
Prévision : selon le modèle de prévision basé sur les données historiques [2], le niveau d’activité des diarrhées aiguës devrait diminuer dans les prochaines semaines.
[1] Costagliola D, et al. A routine tool for detection and assessment of epidemics of influenza-like syndromes in France. Am J Public Health. 1991;81(1):97-9.
[2] Viboud C, et al. Prediction of the spread of influenza epidemics by the method of analogues. Am J Epidemiol. 2003 Nov 15;158(10):996-1006
.

En France métropolitaine, la semaine dernière, le taux d’incidence des cas de varicelle vus en consultation de médecine générale a été estimé à 19 cas pour 100 000 habitants (IC 95% [11 ; 27]).
Neuf foyers régionaux ont été observés, d’activité forte en Midi-Pyrénées (99 cas pour 100 000 habitants), Limousin (75), Corse (74) et Nord-Pas-de-Calais (57) et modérée en Aquitaine (39), Poitou-Charentes (32), Haute-Normandie (31), Provence-Alpes-Côte-d’Azur (22) et Ile-de-France (20).