La campagne de vaccination contre la grippe saisonnière est prolongée jusqu’au 29 février 2016.

L’épidémie de grippe saisonnière n’a pas encore débuté. Toutefois, depuis le 1er novembre 2015, 24 cas graves de grippe ont été admis en service de réanimation, dont 20 présentaient un facteur de risque. Au 31 décembre 2015, le taux de couverture vaccinale des personnes à risque était estimé à seulement 47 %, loin de l’objectif de 75 % fixé par l’OMS.

Dans son bulletin épidémiologique publié le 20 janvier 2016, l’Institut de veille sanitaire (InVS) note que l’activité grippale reste faible dans toutes les régions françaises. Depuis début janvier, on constate cependant une augmentation du nombre de consultations de SOS médecins, de passages aux urgences et d’hospitalisations pour grippe.

Dans ce contexte, l’Assurance maladie et la Direction générale de la santé prolongent la durée de validité des bons de prise en charge du vaccin antigrippal jusqu’au 29 février 2016, qui marquera la fin de la campagne.

Rappelons que la vaccination contre la grippe saisonnière est particulièrement recommandée chez les personnes présentant un risque accru de complications, notamment :

– les sujets âgés de 65 ans et plus,

– les personnes souffrant de certaines pathologies chroniques,

– les femmes enceintes quel que soit le trimestre de la grossesse,

– les personnes obèses ayant un IMC égal ou supérieur à 40 kg/m2.

En France métropolitaine, la semaine dernière, le taux d’incidence des cas de varicelle vus en consultation de médecine générale a été estimé à 16 cas pour 100 000 habitants (IC 95% [10 ; 22]).
Cinq foyers régionaux ont été observés, d’activité forte en Basse-Normandie (44, cas pour 100 000 habitants IC 95% [0 ; 90]), Provence-Alpes-Côte-d’Azur (43, IC 95% [0 ; 88]) et Haute-Normandie (43, IC 95% [0 ; 134]) et modérée en Midi-Pyrénées (39, IC 95% [0 ; 98]) et Languedoc-Roussillon (23, IC 95% [0 ; 52]).

Surveillance clinique : en France métropolitaine, la semaine dernière, le taux d’incidence des cas de syndromes grippaux vus en consultation de médecine générale a été estimé à 69 cas pour 100 000 habitants (IC 95% [57 ; 81]), soit 45 000 nouveaux cas, en dessous du seuil épidémique (176 cas pour 100 000 habitants) [1].
Au niveau régional, les taux d’incidence les plus élevés ont été observés en : Provence-Alpes-Côte-d’Azur (166 cas pour 100 000 habitants, IC 95% [82 ; 250]), Bretagne (148, IC 95% [67 ; 229]), Rhône-Alpes (106, IC 95% [70 ; 142]) et Corse (106, IC 95% [38 ; 174]).
Concernant les cas rapportés, la semaine dernière, l’âge médian était de 30 ans (17 mois à 81 ans); les hommes représentaient 47% des cas. Les tableaux cliniques rapportés par les médecins Sentinelles ne présentaient pas de signe particulier de gravité : aucune hospitalisation pour syndrome grippal n’a été rapportée.

Surveillance virologique : depuis la semaine 2015s40, date de début de la surveillance, 868 prélèvements ont été réalisés par les médecins Sentinelles (471 par les médecins généralistes et 397 par les pédiatres libéraux). Les prélèvements ont été analysés par le CNR des virus influenzae (CC Paris, CA Lyon) et par le laboratoire de virologie de l’Université de Corse. Résultats virologiques des prélèvements des cas syndromes grippaux, médecins Sentinelles généralistes et pédiatres :
– 6 (7,0%) virus de type A(H1N1)pdm09,
– 1 (1,2%) virus de type A(H3N2),
– 1 (1,2%) virus de type A non sous-typés,
– 8 (9,3%) virus de type B lignage Victoria,
– 0 (0,0%) virus de type B lignage Yamagata,
– 2 (2,3%) virus de type B lignage non déterminé.
Aucune co-infection de virus grippaux n’a été observée.

Prévision : selon le modèle de prévision reposant sur les données historiques [2] et sur les délivrances de médicaments (partenariat IMS-Health) [3], l’incidence des cas de syndromes grippaux devrait augmenter de façon modérée dans les prochaines semaines.
Plus d’information sur les méthodes statistiques utilisées

[1] Costagliola D, et al. A routine tool for detection and assessment of epidemics of influenza-like syndromes in France. Am J Public Health. 1991;81(1):97-9.
[2] Viboud C, et al. Prediction of the spread of influenza epidemics by the method of analogues. Am J Epidemiol. 2003 Nov 15;158(10):996-1006.
[3] Vergu E, et al. Medication sales and syndromic surveillance, France. Emerg Infect Dis. 2006. 12(3):416-21.

 

Surveillance clinique : en France métropolitaine, la semaine dernière, le taux d’incidence des cas de diarrhée aiguë vus en consultation de médecine générale a été estimé à 219 cas pour 100 000 habitants, IC 95% [197 ; 241], soit 143 000 nouveaux cas, au-dessus du seuil épidémique (194 cas pour 100 000 habitants) [1]. Il s’agit de la seconde semaine consécutive de dépassement du seuil épidémique confirmant l’arrivée de l’épidémie en France.
Au niveau régional, les taux d’incidences les plus élevés ont été notés en : Languedoc-Roussillon (389 cas pour 100 000 habitants IC 95% [258 ; 520]), Nord-Pas-de-Calais (380 IC 95% [275 ; 485]) et Champagne-Ardenne (363 IC 95% [229 ; 497]).
Concernant les cas rapportés, l’âge médian des cas était de 23 ans (de 2 mois à 95 ans). Les hommes représentaient 48% des cas. Les tableaux cliniques rapportés par les médecins Sentinelles ne présentaient pas de signe particulier de gravité : le pourcentage d’hospitalisation a été estimé à 0,5% (IC 95% [0,0 : 1,1]).

Prévision : selon le modèle de prévision reposant sur les données historiques [2], le niveau d’activité des diarrhées aiguës devrait continuer d’augmenter dans les prochaines semaines.

Plus d’information sur les méthodes statistiques utilisées

[1] Costagliola D, et al. A routine tool for detection and assessment of epidemics of influenza-like syndromes in France. Am J Public Health. 1991;81(1):97-9.
[2] Viboud C, et al. Prediction of the spread of influenza epidemics by the method of analogues. Am J Epidemiol. 2003 Nov 15;158(10):996-1006
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[3] Pelat C, et al. A method for selecting and monitoring medication sales for surveillance of gastroenteritis. Pharmacoepidemiol Drug Saf. 2010 Oct;19(10):1009-18.