En France métropolitaine, la semaine dernière, le taux d’incidence des cas de varicelle vus en consultation de médecine générale a été estimé à 27 cas pour 100 000 habitants (IC 95% [19 ; 35]).
Huit foyers régionaux ont été observés, d’activité forte en Picardie (70 cas pour 100 000 habitants), Haute-Normandie (54), Nord-Pas-de-Calais (51), Rhône-Alpes (49) et Bretagne (47) et modérée en Languedoc-Roussillon (33), Champagne-Ardenne (26) et Pays-de-la-Loire (22).

Surveillance clinique : en France métropolitaine, la semaine dernière, le taux d’incidence des cas de syndromes grippaux vus en consultation de médecine générale a été estimé à 73 cas pour 100 000 habitants (IC 95% [60 ; 86]), soit 48 000 nouveaux cas, en dessous du seuil épidémique (177 cas pour 100 000 habitants) [1].
Au niveau régional, les taux d’incidence les plus élevés ont été observés en : Provence-Alpes-Côte-d’Azur (115 cas pour 100 000 habitants, IC 95% [62 ; 168]), Lorraine (111, IC 95% [36 ; 168]), Languedoc-Roussillon 102, IC 95% [36 ; 168] et Ile-de-France (102, IC 95% [49 ; 155]).
Concernant les cas rapportés, la semaine dernière, l’âge médian était de 32 ans (1 mois à 93 ans); les hommes représentaient 44% des cas. Les tableaux cliniques rapportés par les médecins Sentinelles ne présentaient pas de signe particulier de gravité : le pourcentage d’hospitalisation a été estimé à 0,7% [0,0 : 2,2].

Surveillance virologique : depuis la semaine 2015s40, date de début de la surveillance, 732 prélèvements ont été réalisés par les médecins Sentinelles (397 par les médecins généralistes et 335 par les pédiatres libéraux). Les prélèvements ont été analysés par le CNR des virus influenzae (CC Paris, CA Lyon) et par le laboratoire de virologie de l’Université de Corse. Résultats virologiques des prélèvements des cas syndromes grippaux, médecins Sentinelles généralistes et pédiatres :
– 2 (2,4%) virus de type A(H1N1)pdm09,
– 0 (0,0%) virus de type A(H3N2),
– 0 (0,0%) virus de type A non sous-typés,
– 5 (6,1%) virus de type B lignage Victoria,
– 0 (0,0%) virus de type B lignage Yamagata,
– 1 (1,2%) virus de type B lignage non déterminé.
Aucune co-infection de virus grippaux n’a été observée.

Prévision : selon le modèle de prévision reposant sur les données historiques [2] et sur les délivrances de médicaments (partenariat IMS-Health) [3], l’incidence des cas de syndromes grippaux devrait augmenter dans les prochaines semaines.

[1] Costagliola D, et al. A routine tool for detection and assessment of epidemics of influenza-like syndromes in France. Am J Public Health. 1991;81(1):97-9.
[2] Viboud C, et al. Prediction of the spread of influenza epidemics by the method of analogues. Am J Epidemiol. 2003 Nov 15;158(10):996-1006.
[3] Vergu E, et al. Medication sales and syndromic surveillance, France. Emerg Infect Dis. 2006. 12(3):416-21.

 

Surveillance clinique : en France métropolitaine, la semaine dernière, le taux d’incidence des cas de diarrhée aiguë vus en consultation de médecine générale a été estimé à 232 cas pour 100 000 habitants (IC 95% [209 ; 255]), soit 151 000 nouveaux cas,  en augmentation par rapport à la semaine précédente et au-dessus du seuil épidémique (207 cas pour 100 000 habitants) [1]. Il faudra attendre une seconde semaine consécutive au-dessus du seuil épidémique pour confirmer l’arrivée de l’épidémie.
Au niveau régional, les taux d’incidence les plus élevés ont été notés en : Lorraine (451 cas pour 100 000 habitants, IC 95% [279 ; 623]), Limousin (407, IC 95% [195 ; 619]) et Provence-Alpes-Côte-d’Azur (395, IC 95% [274 ; 516]).
Concernant les cas rapportés, l’âge médian des cas était de 25 ans (de 4 mois à 96 ans). Les hommes représentaient 51% des cas. Les tableaux cliniques rapportés par les médecins Sentinelles ne présentaient pas de signe particulier de gravité : le pourcentage d’hospitalisation a été estimé à 0,4% [0,0 : 0,9].

Prévision : selon le modèle de prévision reposant sur les données historiques [2], le niveau d’activité des diarrhées aiguës devrait continuer d’augmenter cette semaine, et confirmer ainsi le démarrage de l’épidémie (deux semaines consécutives de dépassement du seuil).
Un second modèle de détection des épidémies de gastroentérite repose sur les délivrances de médicaments (partenariat IMS-Health) [3]. La semaine dernière deux des quatre classes médicamenteuses surveillées avaient atteint leur seuil d’alerte, une augmentation de l’activité.
Plus d’information sur les méthodes statistiques utilisées

[1] Costagliola D, et al. A routine tool for detection and assessment of epidemics of influenza-like syndromes in France. Am J Public Health. 1991;81(1):97-9.
[2] Viboud C, et al. Prediction of the spread of influenza epidemics by the method of analogues. Am J Epidemiol. 2003 Nov 15;158(10):996-1006
.
[3] Pelat C, et al. A method for selecting and monitoring medication sales for surveillance of gastroenteritis. Pharmacoepidemiol Drug Saf. 2010 Oct;19(10):1009-18.

L’Institut national du cancer (INCa) lancera, à partir du 22 janvier prochain, sa nouvelle campagne de sensibilisation au dépistage du cancer du col de l’utérus. Le Cespharm s’associe à l’INCa pour mobiliser les pharmaciens autour de cette thématique.

Cette année, l’INCa s’adressera tout particulièrement aux femmes âgées de 45 à 65 ans, dont le recours à ce dépistage est le plus bas (52 %, contre 65 à 67 % dans les classes d’âge précédentes). Or, les taux d’incidence et de mortalité du cancer du col de l’utérus sont assez élevés dans cette tranche d’âge. La campagne vise à rappeler aux femmes l’importance de continuer à effectuer régulièrement un frottis de dépistage après 45 ans.

Pour rappel, la Haute autorité de santé recommande de réaliser un dépistage par frottis cervico-utérin tous les 3 ans, après 2 frottis annuels normaux, chez toutes les femmes de 25 à 65 ans vaccinées ou non, et ce même après la ménopause et en l’absence de rapports sexuels.

Un important dispositif de communication sera mis en place à l’attention des femmes ciblées : diffusion de spots radio pendant 3 semaines, campagne presse et sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter).

Pour vous aider à relayer cette manifestation, le Cespharm vous propose une sélection d’affichettes (disponibles en version française et multilingue) ainsi qu’un dépliant sur le frottis de dépistage à remettre aux femmes concernées. Un document d’information professionnelle faisant le point sur la prévention du cancer du col de l’utérus est également mis à votre disposition. La version multilingue du dépliant d’information peut être commandée sur le site de l’INCa.

Mobilisez-vous ! Afin de valoriser l’officine et le rôle du pharmacien, l’Ordre lance une nouvelle campagne auprès du public. Si toutes les officines* y participent, ce sont 100 km de vitrines qui la relayeront. Affiches, vitrophanies et brochures sont complétées par un film que vous pouvez diffuser sur vos écrans et sites Internet.

« Parce que le médicament n’est pas un produit comme les autres, votre pharmacie n’est pas un commerce comme les autres« . Tel est le slogan de la campagne de communication de l’Ordre lancée ce lundi 11 janvier 2016.

Son objectif est de mettre en avant les raisons pour lesquelles la pharmacie ne peut être comparée, ni donc remplacée, par d’autres circuits de distribution.

Pour une visibilité maximale, le message sera diffusé par l’intermédiaire :

• de vitrophanies proposées en différents formats aux pharmacies couvertes par le Réseau national de promotion (RNP) ;
• d’affiches systématiquement envoyées aux 7 200 officines n’ayant pas accès à RNP ;
• des brochures « En parler avec son pharmacien », disponibles à la commande auprès du Cespharm ;
• d’un film diffusé sur Internet et à votre disposition en version sous-titrée pour un relais sur les écrans de votre officine ou sur le site Internet de votre pharmacie (fichier téléchargeable sur le site de l’Ordre ou sur celui de la campagne : www.onatousunepharmacie.fr)

C’est en participant tous à de cette communication qu’elle aura le plus d’impact, alors tous ensemble, mobilisons-nous !

*métropole et Outre-mer