Surveillance clinique : en France métropolitaine, la semaine dernière, le taux d’incidence des cas de diarrhée aiguë vus en consultation de médecine générale a été estimé à 213 cas pour 100 000 habitants (IC 95% [192 ; 234]), soit 138 000 nouveaux cas, au-dessus du seuil épidémique (189 cas pour 100 000 habitants) [1]. Il s’agit de la cinquème semaine consécutive au-dessus du seuil épidémique.
Au niveau régional, les taux d’incidences les plus élevés ont été notés en : Poitou-Charentes (511 cas pour 100 000 habitants IC 95% [237 ; 785]), Champagne-Ardenne (313, IC 95% [91 ; 535]) et Provence-Alpes-Côte-d’Azur (288, IC 95% [148 ; 428]).
Concernant les cas rapportés, l’âge médian des cas était de 25 ans (de 5 mois à 96 ans). Les hommes représentaient 49% des cas. Les tableaux cliniques rapportés par les médecins Sentinelles ne présentaient pas de signe particulier de gravité : le pourcentage d’hospitalisation a été estimé à 0,5% (IC 95% [0,0 : 1,1]).

Prévision : selon le modèle de prévision reposant sur les données historiques [2], le niveau d’activité des diarrhées aiguës devrait rester au-dessus du seuil épidémique dans les prochaines semaines

Plus d’information sur les méthodes statistiques utilisées

[1] Costagliola D, et al. A routine tool for detection and assessment of epidemics of influenza-like syndromes in France. Am J Public Health. 1991;81(1):97-9.
[2] Viboud C, et al. Prediction of the spread of influenza epidemics by the method of analogues. Am J Epidemiol. 2003 Nov 15;158(10):996-1006
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En France métropolitaine, la semaine dernière, le taux d’incidence des cas de varicelle vus en consultation de médecine générale a été estimé à 31 cas pour 100 000 habitants (IC 95% [23 ; 39]).
Quatorze foyers régionaux ont été observés, d’activité forte en Nord-Pas-de-Calais (84 cas pour 100 000 habitants IC 95% [28 ; 140]), Aquitaine (67, IC 95% [2 ; 132]), Haute-Normandie (55, IC 95% [0 ; 150]), Rhône-Alpes (50, IC 95% [23 ; 77]), Pays-de-la-Loire (44, IC 95% [0 ; 106]) et Languedoc-Roussillon (43, IC 95% [0 ; 90]) et modérée en Basse-Normandie (37, IC 95% [0 ; 79]), Poitou-Charentes (37, IC 95% [0 ; 87]), Provence-Alpes-Côte-d’Azur (35, IC 95% [0 ; 79]), Ile-de-France (26, IC 95% [2 ; 50]), Centre (26, IC 95% [0 ; 53]), Franche-Comté (25, IC 95% [0 ; 63]), Champagne-Ardenne (20, IC 95% [0 ; 48]) et Limousin (20, IC 95% [0 ; 57]).

Surveillance clinique : en France métropolitaine, la semaine dernière, le taux d’incidence des cas de syndromes grippaux vus en consultation de médecine générale a été estimé à 297 cas pour 100 000 habitants (IC 95% [273 ; 321]), soit 193 000 nouveaux cas, au-dessus du seuil épidémique (168 cas pour 100 000 habitants) [1]. Il s’agit de la seconde semaine consécutive de dépassement du seuil épidémique, confirmant l’arrivée de l’épidémie en France.
Au niveau régional, les taux d’incidence les plus élevés ont été observés en : Rhône-Alpes (690 cas pour 100 000 habitants IC 95% [577 ; 803]), Provence-Alpes-Côte-d’Azur (469, IC 95% [317 ; 621]) et Languedoc-Roussillon (407, IC 95% [271 ; 543]). Dix-sept régions présentent un taux d’incidence supérieur au seuil épidémique national.
Concernant les cas rapportés, la semaine dernière, l’âge médian était de 17 ans (3 mois à 93 ans); les hommes représentaient 49% des cas. Les tableaux cliniques rapportés par les médecins Sentinelles ne présentaient pas de signe particulier de gravité : le pourcentage d’hospitalisation a été estimé à 0,3% (IC 95% [0,0 : 0,7]).

Surveillance virologique depuis la semaine 2015s40, date de début de la surveillance, 1537 prélèvements ont été réalisés par les médecins Sentinelles (874 par les médecins généralistes et 663 par les pédiatres libéraux). Les prélèvements ont été analysés par le CNR des virus influenzae (CC Paris, CA Lyon) et par le laboratoire de virologie de l’Université de Corse. Résultats virologiques des prélèvements des cas syndromes grippaux, médecins Sentinelles généralistes et pédiatres :
– 25 (10,5%) virus de type A(H1N1)pdm09,
–   1   (0,4%) virus de type A(H3N2),
– 15   (6,3%) virus de type A non sous-typés,
– 53 (22,2%) virus de type B lignage Victoria,
–   1   (0,4%) virus de type B lignage Yamagata,
– 41 (17,2%) virus de type B lignage non déterminé.
Trois co-infections de virus grippaux ont été observées.

Prévision : selon le modèle de prévision reposant sur les données historiques [2] et sur les délivrances de médicaments (partenariat IMS-Health) [3], Cette deuxième semaine consécutive de dépassement du seuil vient confirmer l’arrivée de l’épidémie de grippe en France métropolitaine, l’activité des syndromes grippaux continuera d’augmenter dans les prochaines semaines.

Estimation de la part attribuable à la Grippe:
Parmi les consultations pour syndromes grippaux décrites ci-dessus, le nombre de consultations attribuables à la grippe est estimé à 131 000 (intervalle de prédiction à 90% [84 000 ; 178 000]). En 2 semaines d’épidémie, le nombre de consultations pour grippe a été estimé à 215 000 (IP 90% : [121 000 ; 309 000]).
Plus d’information sur les méthodes statistiques utilisées

[1] Costagliola D, et al. A routine tool for detection and assessment of epidemics of influenza-like syndromes in France. Am J Public Health. 1991;81(1):97-9.
[2] Viboud C, et al. Prediction of the spread of influenza epidemics by the method of analogues. Am J Epidemiol. 2003 Nov 15;158(10):996-1006.
[3] Vergu E, et al. Medication sales and syndromic surveillance, France. Emerg Infect Dis. 2006. 12(3):416-21.
[4] Falchi A, et al. Field seasonal influenza vaccine effectiveness: Evaluation of the screening method using different sources of data during the 2010/2011 French influenza season. Hum Vaccin Immunother. 2013. 9(11):2453-9.

Professionnels ou amateurs, les sportifs qui consomment des compléments alimentaires s’exposent, souvent sans le savoir, à un risque de résultat positif aux contrôles anti-dopages lors de compétitions. Le Cespharm, le ministère chargé des Sports et la MILDECA lancent une campagne sur le sujet. Un message à connaître et à diffuser !

« Avis aux sportifs ! » Pour éviter le risque de dopage accidentel lié à la prise de compléments alimentaires, demandez conseil à votre pharmacien. Tel est, en substance, le message de la campagne mise au point par le Cespharm, le ministère chargé des Sports et la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (MILDECA).

Cette campagne résulte de la convention signée en février 2015 par l’Ordre national des pharmaciens et le ministère de la Ville, de la Jeunesse et des Sports.

Dans ce cadre, trois documents d’information ont été élaborés. Les deux premiers peuvent être commandés auprès du Cespharm, le dernier peut être téléchargé et imprimé :

  • Une affiche, destinée interpeller le public sur le risque trop peu connu de dopage lié à la prise de certains compléments alimentaires.
  • Une brochure, qui s’adresse à tous les sportifs susceptibles de participer à une compétition, qu’ils soient amateurs ou professionnels.
  • Un document d’information professionnelle pour les pharmaciens et les équipes officinales. Il contient notamment des informations sur le dopage et les compléments alimentaires ainsi que des éléments pratiques sur la conduite à tenir à l’officine.

La brochure grand public et le document professionnel informent par ailleurs de l’existence de la norme AFNOR NF V 94-001 qui, lorsqu’elle est apposée sur un complément alimentaire, garantit l’absence de substances dopantes dans sa composition. Un précieux élément en pratique, que le pharmacien doit connaître et promouvoir auprès des sportifs.

La Martinique et la Guyane ayant récemment dépassé le seuil épidémique d’infections dues au virus Zika, Marisol Touraine exprime l’importance d’informer les populations et les voyageurs. Il est par ailleurs conseillé aux femmes enceintes de différer leurs éventuels projets de voyages dans les territoires touchés.

Que vous exerciez ou non dans les Départements français d’Amérique (DFA) actuellement touchés par le virus Zika, vous êtes en première ligne pour informer des mesures de prévention à adopter face à cet agent infectieux. En effet, nombreux sont les Français de métropole qui partiront en Outre-mer ou en Amérique latine dans les semaines et mois à venir.

Dans une récente allocution, Marisol Touraine affirme l’importance de cette information pour la prévention. Elle met également en avant la recommandation du Haut conseil de la Santé publique (HCSP) aux femmes enceintes, à qui il est conseillé de reporter leurs éventuels projets de voyages dans les territoires où circule le virus.

Pour vous permettre de diffuser les conseils qui s’imposent, aux personnes voyageant ou habitant sur place, le Cespharm met à votre disposition une affiche et un document d’information professionnelle. L’affiche s’adresse à la fois aux personnes projetant de se rendre dans un pays où circule le virus et à celles qui habitent ou rentrent de ces zones depuis moins de deux semaines, à qui elle conseille notamment :

  • d’adopter les mesures de protection individuelle contre les moustiques : les règles générales antivectorielles sont détaillées dans les pages 19 à 27 de l’avis du HCSP récemment actualisé (celui-ci intègre des tableaux synoptiques des différents types de répulsifs) ;
  • de consulter rapidement un médecin en cas de symptômes évocateurs (éruption cutanée, fébrile ou non, et au moins deux signes parmi les suivants : yeux rouges, douleurs articulaires ou musculaires).

La ministre a également annoncé l’envoi en Martinique d’équipes visant à « évaluer les besoins complémentaires à fournir aux hôpitaux et aux médecins dans ces territoires » dans le cas où l’épidémie prendrait de l’ampleur.