Dans le contexte récent d’échos, dans la presse grand public, d’un trop faible respect par les professionnels de santé des nouvelles conditions de prescription et de délivrance du valproate et de ses dérivés, le Cespharm rappelle ces conditions nécessaires à la prévention de malformations congénitales.

Depuis le 31 décembre 2015, la prescription et la délivrance des médicaments contenant du valproate ou l’un de ses dérivés, sont soumises à des règles strictes lorsqu’elles concernent des jeunes filles, adolescentes ou femmes en âge de procréer.

Rappelons que le but de ces mesures est de limiter le risque de voir naître des enfants souffrant de malformations congénitales ou de troubles du neuro-développement du fait d’une exposition au valproate ou à l’un de ses dérivés au cours de la gestation.

Désormais, aucune délivrance de ces molécules ne devrait avoir lieu chez une jeune fille, adolescente ou femme en âge de procréer sans la présentation de :

  • la prescription initiale annuelle par un spécialiste en neurologie, psychiatrie ou pédiatrie (expérimentés dans la prise en charge de l’épilepsie), selon l’indication ;
  • le formulaire d’accord de soin signé.

Il reste néanmoins important de ne pas interrompre brusquement un traitement. Si cela n’a pas été fait, toute patiente dans les tranches d’âge sus-citées et actuellement traitée par du valproate ou l’un de ses dérivés doit être invitée à consulter un spécialiste dans les meilleurs délais. Celui-ci réévaluera le traitement et un accord de soin sera signé par la patiente en cas de maintien de la thérapeutique.

Consulter la lettre aux professionnels de santé de l’ANSM – Novembre 2015

Surveillance clinique : en France métropolitaine, la semaine dernière, le taux d’incidence des cas de diarrhée aiguë vus en consultation de médecine générale a été estimé à 227 cas pour 100 000 habitants, IC 95% [204 ; 250], soit 148 000 nouveaux cas, au-dessus du seuil épidémique (191 cas pour 100 000 habitants) [1]. Il s’agit de la quatrième semaine consécutive au-dessus du seuil épidémique.
Au niveau régional, les taux d’incidences les plus élevés ont été notés en : Limousin (372 cas pour 100 000 habitants IC 95% [138 ; 606]), Champagne-Ardenne (345, IC 95% [204 ; 486]) et Nord-Pas-de-Calais (273, IC 95% [192 ; 354]).
Concernant les cas rapportés, l’âge médian des cas était de 28 ans (de 5 mois à 97 ans). Les hommes représentaient 48% des cas. Les tableaux cliniques rapportés par les médecins Sentinelles ne présentaient pas de signe particulier de gravité : le pourcentage d’hospitalisation a été estimé à 0,7% (IC 95% [0,0 ; 1,5]).

Prévision : selon le modèle de prévision reposant sur les données historiques [2], le niveau d’activité des diarrhées aiguës pourrait continuer d’augmenter modérément dans les prochaines semaines.

Plus d’information sur les méthodes statistiques utilisées

[1] Costagliola D, et al. A routine tool for detection and assessment of epidemics of influenza-like syndromes in France. Am J Public Health. 1991;81(1):97-9.
[2] Viboud C, et al. Prediction of the spread of influenza epidemics by the method of analogues. Am J Epidemiol. 2003 Nov 15;158(10):996-1006
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Surveillance clinique : en France métropolitaine, la semaine dernière, le taux d’incidence des cas de syndromes grippaux vus en consultation de médecine générale a été estimé à 246 cas pour 100 000 habitants (IC 95% [223 ; 269]), soit 160 000 nouveaux cas, au-dessus du seuil épidémique (173 cas pour 100 000 habitants) [1]. Il faudra attendre le dépassement du seuil une deuxième semaine consécutive pour confirmer l’arrivée de l’épidémie de grippe.
Au niveau régional, les taux d’incidence les plus élevés ont été observés en : Champagne-Ardenne (582 cas pour 100 000 habitants IC 95% [403 ; 761]), Provence-Alpes-Côte-d’Azur (501, IC 95% [329 ; 673]) et Bretagne (489, IC 95% [362 ; 616]).
Concernant les cas rapportés, la semaine dernière, l’âge médian était de 17 ans (4 mois à 80 ans), les hommes représentaient 49% des cas. Les tableaux cliniques rapportés par les médecins Sentinelles ne présentaient pas de signe particulier de gravité : le pourcentage d’hospitalisation a été estimé à 0,3% (IC 95% [0,0 : 0,8]).

Surveillance virologique : depuis la semaine 2015s40, date de début de la surveillance, 1228 prélèvements ont été réalisés par les médecins Sentinelles (685 par les médecins généralistes et 543 par les pédiatres libéraux). Les prélèvements ont été analysés par le CNR des virus influenzae (CC Paris, CA Lyon) et par le laboratoire de virologie de l’Université de Corse. Résultats virologiques des prélèvements des cas syndromes grippaux, médecins Sentinelles généralistes et pédiatres :
– 11   (7.0%) virus de type A(H1N1)pdm09,
–   2   (1.3%) virus de type A(H3N2),
–   6   (3.8%) virus de type A non sous-typés,
– 36 (22.9%) virus de type B lignage Victoria,
–   0   (0.0%) virus de type B lignage Yamagata,
– 15   (8.6%) virus de type B lignage non déterminé.
Trois co-infections de virus grippaux ont été observées.

Prévision : selon le modèle de prévision reposant sur les données historiques [2] et sur les délivrances de médicaments (partenariat IMS-Health) [3], l’intensité de l’épidémie de syndromes grippaux devrait continuer d’augmenter dans les prochaines semaines et confirmer ainsi le démarrage de l’épidémie.
Plus d’information sur les méthodes statistiques utilisées

[1] Costagliola D, et al. A routine tool for detection and assessment of epidemics of influenza-like syndromes in France. Am J Public Health. 1991;81(1):97-9.
[2] Viboud C, et al. Prediction of the spread of influenza epidemics by the method of analogues. Am J Epidemiol. 2003 Nov 15;158(10):996-1006.
[3] Vergu E, et al. Medication sales and syndromic surveillance, France. Emerg Infect Dis. 2006. 12(3):416-21.

En France métropolitaine, la semaine dernière, le taux d’incidence des cas de varicelle vus en consultation de médecine générale a été estimé à 27 cas pour 100 000 habitants (IC 95% [19 ; 35]).
Douze foyers régionaux ont été observés, d’activité forte en Picardie (69 cas pour 100 000 habitants IC 95% [0 ; 176]) et Limousin (67 IC 95% [6 ; 128]) et modérée en Nord-Pas-de-Calais (39 IC 95% [7 ; 71]), Provence-Alpes-Côte-d’Azur (39 IC 95% [7 ; 71]), Languedoc-Roussillon (37 IC 95% [0 ; 77]), Corse (32 IC 95% [1 ; 63]), Franche-Comté (31 IC 95% [0 ; 72]), Midi-Pyrénées (29 IC 95% [0 ; 59]), Basse-Normandie (26 IC 95% [0 ; 62]), Aquitaine (24 IC 95% [0 ; 74]), Rhône-Alpes (21 IC 95% [4 ; 38]) et Pays-de-la-Loire (20 IC 95% [0 ; 47]).