Durant la saison pollinique, les pharmaciens sont fréquemment sollicités pour conseiller les personnes souffrant d’allergies aux pollens. Pour les y aider, le Réseau national de surveillance aérobiologique propose notamment une carte de vigilance sur le risque allergique lié aux pollens.

Plus de 20% des français souffrent d’une allergie aux pollens, ou pollinose, avec une prédominance chez les adolescents et les jeunes adultes. Si cette affection est souvent bénigne, elle ne doit pas être négligée en raison de son impact sur la qualité de vie.

De janvier à octobre, les différents pollens (arbres, graminées, herbacées) se succèdent dans l’atmosphère. Les saisons polliniques varient selon les espèces végétales, les régions et les conditions météorologiques. Pour être en mesure d’alerter les patients et de promouvoir des mesures de prévention adaptées, il est utile de connaître les périodes de dissémination des pollens des principales plantes allergisantes en fonction des régions.

Le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) publie sur son site Internet www.pollens.fr des informations pratiques sur la pollinose et les pollens. Il propose notamment :

Surveillance clinique : en France métropolitaine, la semaine dernière, le taux d’incidence des cas de syndromes grippaux vus en consultation de médecine générale a été estimé à 490 cas pour 100 000 habitants (IC 95% [458 ; 522]), soit 320 000 nouveaux cas, au-dessus du seuil épidémique (122 cas pour 100 000 habitants) [1]. C’est la huitième semaine consécutive au-dessus du seuil épidémique. Après une période de stabilisation, l’incidence des syndromes grippaux est toujours en augmentation.
Au niveau régional, les taux d’incidence les plus élevés ont été observés en : Champagne-Ardenne (857 cas pour 100 000 habitants, IC 95% [652 ; 1062]), Haute-Normandie (820, IC 95% [539 ; 1101]) et Picardie (800, IC 95% [259 ; 1341]). Vingt-et-une des vingt-deux régions présentent un taux d’incidence supérieur au seuil épidémique national.
Concernant les cas rapportés, la semaine dernière, l’âge médian était de 16 ans (4 mois à 88 ans); les hommes représentaient 49% des cas. Les tableaux cliniques rapportés par les médecins Sentinelles ne présentaient pas de signe particulier de gravité : le pourcentage d’hospitalisation a été estimé à 0,1% (IC 95% [0,0 ; 0,2]).

Surveillance virologique depuis la semaine 2015s40, date de début de la surveillance, 3331 prélèvements ont été réalisés par les médecins Sentinelles (2046 par les médecins généralistes et 1285 par les pédiatres libéraux). Les prélèvements ont été analysés par le CNR des virus influenzae (CC Paris, CA Lyon) et par le laboratoire de virologie de l’Université de Corse. Résultats virologiques des prélèvements des cas syndromes grippaux, médecins Sentinelles généralistes et pédiatres :
– 31 (14,9%) virus de type A(H1N1)pdm09,
–   0   (0,0%) virus de type A(H3N2),
–   6   (2,9%) virus de type A non sous-typés,
– 96 (46,2%) virus de type B lignage Victoria,
–   2   (1,0%) virus de type B lignage Yamagata,
– 20   (9,6%) virus de type B lignage non déterminé.
Quinze co-infections de virus grippaux ont été observées.

Prévision : selon le modèle de prévision reposant sur les données historiques [2] et sur les délivrances de médicaments (partenariat IMS-Health) [3], l’activité des syndromes grippaux devrait être proche du pic épidémique.
Plus d’information sur les méthodes statistiques utilisées

[1] Costagliola D, et al. A routine tool for detection and assessment of epidemics of influenza-like syndromes in France. Am J Public Health. 1991;81(1):97-9.
[2] Viboud C, et al. Prediction of the spread of influenza epidemics by the method of analogues. Am J Epidemiol. 2003 Nov 15;158(10):996-1006.
[3] Vergu E, et al. Medication sales and syndromic surveillance, France. Emerg Infect Dis. 2006. 12(3):416-21.

Surveillance clinique : en France métropolitaine, la semaine dernière, le taux d’incidence des cas de diarrhée aiguë vus en consultation de médecine générale a été estimé à 162 cas pour 100 000 habitants, IC 95% [142 ; 182], en dessous du seuil épidémique (167 cas pour 100 000 habitants) [1].
Au niveau régional, les taux d’incidences les plus élevés ont été notés en : Poitou-Charentes (401 cas pour 100 000 habitants, IC 95% [148 ; 654]), Provence-Alpes-Côte-d’Azur (280, IC 95% [150 ; 410]) et Corse (199, IC 95% [94 ; 304].

Prévision : selon le modèle de prévision reposant sur les données historiques [2], l’activité des diarrhées aiguës devrait rester stable dans les prochaines semaines.
Plus d’information sur les méthodes statistiques utilisées

[1] Costagliola D, et al. A routine tool for detection and assessment of epidemics of influenza-like syndromes in France. Am J Public Health. 1991;81(1):97-9.
[2] Viboud C, et al. Prediction of the spread of influenza epidemics by the method of analogues. Am J Epidemiol. 2003 Nov 15;158(10):996-1006
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En France métropolitaine, la semaine dernière, le taux d’incidence des cas de varicelle vus en consultation de médecine générale a été estimé à 28 cas pour 100 000 habitants (IC 95% [20 ; 36]).
Quatorze foyers régionaux ont été observés, d’activité forte en Limousin (45 cas pour 100 000 habitants, IC 95% [0 ; 94]), Franche-Comté (45, IC 95% [0 ; 119]) et Ile-de-France (40, IC 95% [11 ; 69]) et modérée en Haute-Normandie (39, IC 95% [0 ; 93]), Picardie (30, IC 95% [0 ; 72]), Pays-de-la-Loire (28, IC 95% [0 ; 58]), Rhône-Alpes (28, IC 95% [9 ; 47]), Provence-Alpes-Côte-d’Azur (26, IC 95% [0 ; 54]), Poitou-Charentes (25, IC 95% [0 ; 74]), Aquitaine (25, IC 95% [0 ; 62]), Lorraine (24, IC 95% [0 ; 60]), Champagne-Ardenne (23, IC 95% [0 ; 51]), Corse (22, IC 95% [0 ; 57]) et Nord-Pas-de-Calais (22, IC 95% [0 ; 49]).