Les sportifs ont souvent recours aux compléments alimentaires pour développer leur masse musculaire ou diminuer leur masse grasse. Suite à des déclarations de nutrivigilance concernant ces produits, l’Anses* rappelle que l’utilisation de ces compléments n’est pas sans risque pour la santé. 

Début 2014, l’Anses a confié à un groupe d’experts l’analyse des risques liés à la consommation de compléments alimentaires visant à développer la masse musculaire ou à diminuer la masse grasse. L’expertise s’est basée sur la littérature et sur les effets indésirables « potentiellement graves » rapportés au dispositif national de nutrivigilance. Ces effets étaient essentiellement d’ordre cardiovasculaire (tachycardie, arythmie, accident vasculaire cérébral) ou psychique (troubles anxieux, troubles de l’humeur).

Après analyse du rapport d’expertise, l’Anses vient d’émettre de nouvelles recommandations vis-à-vis des compléments alimentaires destinés aux sportifs. Dans ce cadre, l’Agence :

  • déconseille fortement la consommation de ces compléments alimentaires aux sujets présentant des facteurs de risque cardiovasculaire, une altération de la fonction rénale ou hépatique, des troubles neuropsychiatriques, ainsi qu’aux enfants, adolescents et femmes enceintes ou allaitantes ;
  • recommande aux sportifs d’éviter les compléments alimentaires contenant de la caféine avant et pendant une activité sportive, de ne pas associer différents compléments alimentaires entre eux ou avec des médicaments, et de prendre conseil auprès d’un professionnel de santé ;
  • incite les professionnels de santé à déclarer tout effet indésirable susceptible d’être lié à un complément alimentaire auprès du dispositif de nutrivigilance ;
  • conseille aux sportifs d’être attentifs à la composition des produits qu’ils consomment et de privilégier les « circuits d’approvisionnement les mieux contrôlés par les pouvoirs publics » ainsi que les compléments alimentaires répondant à la norme AFNOR NF V94-001.

La norme AFNOR NF V94-001 garantit l’absence de substances dopantes dans la composition des compléments ou denrées alimentaires. Afin d’en améliorer la visibilité, la Société Française de Nutrition du Sport (SFNS) publie sur son site une liste (non exhaustive) de compléments alimentaires répondant à cette norme.

Pour sa part, le Cespharm, en partenariat avec le Ministère chargé des sports et la Mildeca, propose des documents de sensibilisation au risque de dopage accidentel lié à la consommation de compléments alimentaires (affiche, brochure et fiche d’information professionnelle).

* Anses : Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail

Surveillance clinique : en France métropolitaine, la semaine dernière, le taux d’incidence des cas de syndromes grippaux vus en consultation de médecine générale a été estimé à 192 cas pour 100 000 habitants (IC 95% [172 ; 212]), au-dessus du seuil épidémique (171 cas pour 100 000 habitants) [1]. Il faudra attendre le dépassement du seuil une deuxième semaine consécutive pour confirmer l’arrivée de l’épidémie de grippe.
Au niveau régional, les taux d’incidence les plus élevés ont été observés en : Bourgogne-Franche-Comté (299 cas pour 100 000 habitants, IC 95% [196 ; 402]]), Auvergne-Rhône-Alpes (274, IC 95% [218 ; 330]), Provence-Alpes-Cote-d’Azur (216, IC 95% [135 ; 297]) et Ile-de-France (216, IC 95% [143 ; 289]).
Concernant les cas rapportés, la semaine dernière, l’âge médian était de 25 ans (5 mois à 92 ans), les hommes représentaient 52% des cas. Les tableaux cliniques rapportés par les médecins Sentinelles ne présentaient pas de signe particulier de gravité : le pourcentage d’hospitalisation a été estimé à 0,3% [0,0 ; 0,8].

Surveillance virologique: depuis la semaine 2016s40, date de début de la surveillance, 898 prélèvements ont été réalisés par les médecins Sentinelles (550 par les médecins généralistes et 348 par les pédiatres libéraux).  Parmi les 874 prélèvements testés depuis le début de la surveillance, 266 (30,4%) étaient positifs pour au moins un virus grippal. La majorité des virus grippaux détectés était de sous-type A(H3N2) (223/266 cas, soit 83,8%). La semaine dernière, 168 prélèvements ont été testés. Parmi eux, 104 (61,9%) étaient positifs pour au moins un virus grippal. Ce taux de positivité est en nette augmentation cette semaine. Le virus grippal A(H3N2) reste le virus grippal principalement détecté :
–     0  (0,0%) virus de type A(H1N1)pdm09,
– 223 (25,5%) virus de type A(H3N2),
–   41   (4,7%) virus de type A non sous-typés,
–     1   (0,1%) virus de type B lignage Victoria,
–     0   (0,0%) virus de type B lignage Yamagata,
–     2   (0,2%) virus de type B lignage non déterminé.
Une seuleco-infection de virus grippaux a été observée.
Les trois autres virus respiratoires testés sont : le virus respiratoire syncytial (VRS), le Rhinovirus (HRV) et le Metapneumovirus (hMPV). Depuis le début de la surveillance, le HRV a circulé majoritairement, avec 156 (18 %) prélèvements positifs. La semaine dernière, on peut noter une augmentation du taux de positivité pour le VRS et une stagnation pour le HRV chez les moins de 15 ans.
Les prélèvements ont été analysés par le CNR des virus influenzae (CC Paris, CA Lyon) et par le laboratoire de virologie de l’Université de Corse.

Prévision : selon le modèle de prévision reposant sur les données historiques [2] et sur les délivrances de médicaments (partenariat IMS-Health) [3], l’incidence des cas de syndromes grippaux devrait continuer d’augmenter et rester au-dessus du seuil épidémique dans les prochaines semaines.
Plus d’information sur les méthodes statistiques utilisées

[1] Costagliola D, et al. A routine tool for detection and assessment of epidemics of influenza-like syndromes in France. Am J Public Health. 1991;81(1):97-9.
[2] Viboud C, et al. Prediction of the spread of influenza epidemics by the method of analogues. Am J Epidemiol. 2003 Nov 15;158(10):996-1006.
[3] Vergu E, et al. Medication sales and syndromic surveillance, France. Emerg Infect Dis. 2006. 12(3):416-21.

Surveillance clinique : en France métropolitaine, la semaine dernière, le taux d’incidence des cas de diarrhée aiguë vus en consultation de médecine générale a été estimé à 232 cas pour 100 000 habitants (IC 95% [209 ; 255]), soit 151 000 nouveaux cas, au-dessus du seuil épidémique (193 cas pour 100 000 habitants) [1]. Durant ces cinq dernières semaines d’épidémie de gastroentérite, 682 000 personnes auraient consulté un médecin généraliste pour ce motif. L’activité épidémique des gastroentérites reste stable par rapport à la semaine 49.
Au niveau régional, les taux d’incidences les plus élevés ont été notés en : Provence-Alpes-Côte d’Azur (387 cas pour 100 000 habitants, IC 95% [248 ; 526]), Normandie (282, IC 95% [176 ; 388]) et Grand Est (277, IC 95% [201 ; 353]).
Concernant les cas rapportés, l’âge médian des cas était de 24 ans (de 3 mois à 95 ans). Les hommes représentaient 46% des cas. Les tableaux cliniques rapportés par les médecins Sentinelles ne présentaient pas de signe particulier de gravité : le pourcentage d’hospitalisation a été estimé à 0,5% [0,0 ; 1,1].
Prévision : selon le modèle de prévision reposant sur les données historiques [2], le niveau d’activité des diarrhées aiguës pourrait continuer d’augmenter et rester au-dessus du seuil épidémique dans les prochaines semaines.
Plus d’information sur les méthodes statistiques utilisées

[1] Costagliola D, et al. A routine tool for detection and assessment of epidemics of influenza-like syndromes in France. Am J Public Health. 1991;81(1):97-9.
[2] Viboud C, et al. Prediction of the spread of influenza epidemics by the method of analogues. Am J Epidemiol. 2003 Nov 15;158(10):996-1006
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En France métropolitaine, la semaine dernière, le taux d’incidence des cas de varicelle vus en consultation de médecine générale a été estimé à 15 cas pour 100 000 habitants (IC 95% [9 ; 21]).
Trois foyers régionaux d’activité modérée ont été observés en Bretagne (39, IC 95% [0 ; 91]), Occitanie (31, IC 95% [8 ; 54]) et Auvergne-Rhône-Alpes (28, IC 95% [8 ; 48]).