En France métropolitaine, la semaine dernière, le taux d’incidence des cas de varicelle vus en consultation de médecine générale a été estimé à 15 cas pour 100 000 habitants (IC 95% [9 ; 21]).
Trois foyers régionaux d’activité modérée ont été observés en Bretagne (39, IC 95% [0 ; 91]), Occitanie (31, IC 95% [8 ; 54]) et Auvergne-Rhône-Alpes (28, IC 95% [8 ; 48]).

Surveillance clinique : en France métropolitaine, la semaine dernière, le taux d’incidence des cas de diarrhée aiguë vus en consultation de médecine générale a été estimé à 232 cas pour 100 000 habitants (IC 95% [209 ; 255]), soit 151 000 nouveaux cas, au-dessus du seuil épidémique (193 cas pour 100 000 habitants) [1]. Durant ces cinq dernières semaines d’épidémie de gastroentérite, 682 000 personnes auraient consulté un médecin généraliste pour ce motif. L’activité épidémique des gastroentérites reste stable par rapport à la semaine 49.
Au niveau régional, les taux d’incidences les plus élevés ont été notés en : Provence-Alpes-Côte d’Azur (387 cas pour 100 000 habitants, IC 95% [248 ; 526]), Normandie (282, IC 95% [176 ; 388]) et Grand Est (277, IC 95% [201 ; 353]).
Concernant les cas rapportés, l’âge médian des cas était de 24 ans (de 3 mois à 95 ans). Les hommes représentaient 46% des cas. Les tableaux cliniques rapportés par les médecins Sentinelles ne présentaient pas de signe particulier de gravité : le pourcentage d’hospitalisation a été estimé à 0,5% [0,0 ; 1,1].
Prévision : selon le modèle de prévision reposant sur les données historiques [2], le niveau d’activité des diarrhées aiguës pourrait continuer d’augmenter et rester au-dessus du seuil épidémique dans les prochaines semaines.
Plus d’information sur les méthodes statistiques utilisées

[1] Costagliola D, et al. A routine tool for detection and assessment of epidemics of influenza-like syndromes in France. Am J Public Health. 1991;81(1):97-9.
[2] Viboud C, et al. Prediction of the spread of influenza epidemics by the method of analogues. Am J Epidemiol. 2003 Nov 15;158(10):996-1006
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Surveillance clinique : en France métropolitaine, la semaine dernière, le taux d’incidence des cas de syndromes grippaux vus en consultation de médecine générale a été estimé à 192 cas pour 100 000 habitants (IC 95% [172 ; 212]), au-dessus du seuil épidémique (171 cas pour 100 000 habitants) [1]. Il faudra attendre le dépassement du seuil une deuxième semaine consécutive pour confirmer l’arrivée de l’épidémie de grippe.
Au niveau régional, les taux d’incidence les plus élevés ont été observés en : Bourgogne-Franche-Comté (299 cas pour 100 000 habitants, IC 95% [196 ; 402]]), Auvergne-Rhône-Alpes (274, IC 95% [218 ; 330]), Provence-Alpes-Cote-d’Azur (216, IC 95% [135 ; 297]) et Ile-de-France (216, IC 95% [143 ; 289]).
Concernant les cas rapportés, la semaine dernière, l’âge médian était de 25 ans (5 mois à 92 ans), les hommes représentaient 52% des cas. Les tableaux cliniques rapportés par les médecins Sentinelles ne présentaient pas de signe particulier de gravité : le pourcentage d’hospitalisation a été estimé à 0,3% [0,0 ; 0,8].

Surveillance virologique: depuis la semaine 2016s40, date de début de la surveillance, 898 prélèvements ont été réalisés par les médecins Sentinelles (550 par les médecins généralistes et 348 par les pédiatres libéraux).  Parmi les 874 prélèvements testés depuis le début de la surveillance, 266 (30,4%) étaient positifs pour au moins un virus grippal. La majorité des virus grippaux détectés était de sous-type A(H3N2) (223/266 cas, soit 83,8%). La semaine dernière, 168 prélèvements ont été testés. Parmi eux, 104 (61,9%) étaient positifs pour au moins un virus grippal. Ce taux de positivité est en nette augmentation cette semaine. Le virus grippal A(H3N2) reste le virus grippal principalement détecté :
–     0  (0,0%) virus de type A(H1N1)pdm09,
– 223 (25,5%) virus de type A(H3N2),
–   41   (4,7%) virus de type A non sous-typés,
–     1   (0,1%) virus de type B lignage Victoria,
–     0   (0,0%) virus de type B lignage Yamagata,
–     2   (0,2%) virus de type B lignage non déterminé.
Une seuleco-infection de virus grippaux a été observée.
Les trois autres virus respiratoires testés sont : le virus respiratoire syncytial (VRS), le Rhinovirus (HRV) et le Metapneumovirus (hMPV). Depuis le début de la surveillance, le HRV a circulé majoritairement, avec 156 (18 %) prélèvements positifs. La semaine dernière, on peut noter une augmentation du taux de positivité pour le VRS et une stagnation pour le HRV chez les moins de 15 ans.
Les prélèvements ont été analysés par le CNR des virus influenzae (CC Paris, CA Lyon) et par le laboratoire de virologie de l’Université de Corse.

Prévision : selon le modèle de prévision reposant sur les données historiques [2] et sur les délivrances de médicaments (partenariat IMS-Health) [3], l’incidence des cas de syndromes grippaux devrait continuer d’augmenter et rester au-dessus du seuil épidémique dans les prochaines semaines.
Plus d’information sur les méthodes statistiques utilisées

[1] Costagliola D, et al. A routine tool for detection and assessment of epidemics of influenza-like syndromes in France. Am J Public Health. 1991;81(1):97-9.
[2] Viboud C, et al. Prediction of the spread of influenza epidemics by the method of analogues. Am J Epidemiol. 2003 Nov 15;158(10):996-1006.
[3] Vergu E, et al. Medication sales and syndromic surveillance, France. Emerg Infect Dis. 2006. 12(3):416-21.

L’antibiorésistance confronte de plus en plus fréquemment les praticiens à des impasses thérapeutiques. Point sur l’évolution des consommations d’antibiotiques et des résistances bactériennes au cours de la dernière décennie, et lancement d’un programme interministériel pour la maîtrise de l’antibiorésistance.

 

158 000. Il s’agit du nombre d’infections à bactéries multirésistantes estimé en France pour l’année 2012 (données Santé publique France), avec pour conséquence 12 000 décès.
Pour la première fois, Santé publique France, l’ANSM* et l’Anses** présentent de façon commune les chiffres d’évolution de la consommation d’antibiotiques et de l’antibiorésistance sur les 10 dernières années (2005-2015).

 

En santé humaine, 93 % des antibiotiques sont consommés en ville et 7 % en établissements de santé. Cette consommation reste élevée en France (3e rang européen des pays les plus consommateurs) et a connu une augmentation, en ville, au cours de la dernière décennie. Elle est toutefois restée stable dans les établissements de santé (ES) depuis 2005.

Les antibiotiques les plus utilisés sont les pénicillines avec en tête l’amoxicilline (38 % en ville, 18 % en ES) et l’association amoxicilline/acide clavulanique (24 % en ville, 34 % en ES). La consommation de cette classe s’est nettement accrue en ville depuis 2005 (+ 31 %), ce qui contribue à la hausse de la consommation globale d’antibiotiques en ville, en dépit de la diminution générale d’utilisation de toutes les autres classes.

Côté résistances, la dernière décennie a vu régulièrement grandir le pourcentage d’E.coli résistants aux céphalosporines de 3e génération. En revanche, la proportion de Staphylococcus aureus résistants à la méticilline est restée stable en ville alors qu’elle a diminué dans les établissements de santé. Les résistances globales du pneumocoque (pénicilline et macrolides) sont quant à elles en nette baisse. Mais le plus inquiétant concerne l’émergence de bactéries hautement résistantes aux antibiotiques (telles que les entérobactéries productrices de carbapénémases), dont les épisodes sont en nette hausse depuis 2011 et qui mènent à des impasses thérapeutiques.

 

Les conséquences de l’antibiorésistance impactant à la fois la santé humaine, la santé animale et l’environnement, un programme interministériel*** pour la maîtrise de l’antibiorésistance vient d’être lancé. Celui-ci vise à « diminuer la consommation d’antibiotiques de 25 % d’ici 2018 et à réduire les conséquences sanitaires et environnementales de l’antibiorésistance« . Il prévoit notamment de :

  • communiquer auprès du grand public et des professionnels de santé afin de les sensibiliser à la prévention de l’antibiorésistance ;
  • améliorer la formation des professionnels de santé au bon usage des antibiotiques ;
  • développer la recherche et l’innovation en matière de maîtrise de l’antibiorésistance ;
  • renforcer la mesure et la surveillance de l’antibiorésistance.

 

 

*ANSM : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé
**Anses : Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail
*** Ministère chargé de la Santé, ministère chargé de  l’Environnement, ministère chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et ministère en charge de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire.

Surveillance clinique : en France métropolitaine, la semaine dernière, le taux d’incidence des cas de diarrhée aiguë vus en consultation de médecine générale a été estimé à 241 cas pour 100 000 habitants (IC 95% [218 ; 264]), soit 157 000 nouveaux cas, au-dessus du seuil épidémique (191 cas pour 100 000 habitants) [1]. Il s’agit de la quatrième semaine consécutive au-dessus du seuil épidémique en France.
Durant ces quatre dernières semaines, 538 000 personnes auraient consulté un médecin généraliste pour ce motif. Cette épidémie de gastroentérite est caractérisée par un démarrage précoce, tout en gardant pour le moment une intensité modérée.
Au niveau régional, les taux d’incidences les plus élevés ont été notés en : Hauts-de-France (341 cas pour 100 000 habitants, IC 95% [234 ; 448]), Grand Est (340, IC 95% [265 ; 415]) et Provence-Alpes-Côte d’Azur (286, IC 95% [171 ; 401]).
Concernant les cas rapportés, l’âge médian des cas était de 26 ans (de 2 mois à 97 ans). Les hommes représentaient 47% des cas. Les tableaux cliniques rapportés par les médecins Sentinelles ne présentaient pas de signe particulier de gravité : aucune hospitalisation pour diarrhée aiguë n’a été rapportée.
Prévision : selon le modèle de prévision reposant sur les données historiques [2], le niveau d’activité des diarrhées aiguës devrait continuer d’augmenter modérément et rester au-dessus du seuil épidémique dans les prochaines semaines.
Plus d’information sur les méthodes statistiques utilisées

[1] Costagliola D, et al. A routine tool for detection and assessment of epidemics of influenza-like syndromes in France. Am J Public Health. 1991;81(1):97-9.
[2] Viboud C, et al. Prediction of the spread of influenza epidemics by the method of analogues. Am J Epidemiol. 2003 Nov 15;158(10):996-1006
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