Surveillance clinique : en France métropolitaine, la semaine dernière, le taux d’incidence des cas de diarrhée aiguë vus en consultation de médecine générale a été estimé à 182 cas pour 100 000 habitants, IC 95% [158 ; 206], au-dessus du seuil épidémique (163 cas pour 100 000 habitants) [1].
Au niveau régional, les taux d’incidences les plus élevés ont été notés en : Bretagne (318 cas pour 100 000 habitants, IC 95% [183 ; 453]), Alsace (307, IC 95% [98 ; 516]) et Nord-Pas-de-Calais (279, IC 95% [166 ; 392]).

Prévision : selon le modèle de prévision reposant sur les données historiques [2], l’activité des diarrhées aiguës devrait diminuer dans les prochaines semaines.
Plus d’information sur les méthodes statistiques utilisées

[1] Costagliola D, et al. A routine tool for detection and assessment of epidemics of influenza-like syndromes in France. Am J Public Health. 1991;81(1):97-9.
[2] Viboud C, et al. Prediction of the spread of influenza epidemics by the method of analogues. Am J Epidemiol. 2003 Nov 15;158(10):996-1006
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En France métropolitaine, la semaine dernière, le taux d’incidence des cas de varicelle vus en consultation de médecine générale a été estimé à 32 cas pour 100 000 habitants, (IC 95% [22 ; 42]).
Quatorze foyers régionaux ont été observés, d’activité forte en Haute-Normandie (86 cas pour 100 000 habitants, IC 95% [0 ; 175]), Nord-Pas-de-Calais (67, IC 95% [8 ; 126]), Languedoc-Roussillon (56, IC 95% [0 ; 115]), Aquitaine (45, IC 95% [0 ; 107]), Centre (45 IC 95% [14, ; 76]), Ile-de-France (41, IC 95% [1 ; 81]) et Corse (40, IC 95% [0 ; 92]) et modérée en Pays-de-la-Loire (38, IC 95% [0 ; 91]), Picardie (38, IC 95% [0 ; 90]), Limousin (34, IC 95% [0 ; 88]), Auvergne (32, IC 95% [0 ; 65]), Franche-Comté (30, IC 95% [0 ; 69]), Poitou-Charentes (29, IC 95% [0 ; 86]) et Midi-Pyrénées (26, IC 95% [0 ; 55]).

L’Académie nationale de pharmacie (ANP) vient de publier un rapport faisant le point sur la sécurité des adjuvants aluminiques contenus dans les vaccins.

Ce rapport évoque notamment le lien entre les adjuvants aluminiques et la survenue d’un syndrome clinique polymorphe (associant myalgies, arthralgies et fatigue) en relation avec une lésion musculaire appelée « Myofasciite à macrophages ».

Depuis 20 ans, 445 cas de myofasciite à macrophages (MFM) ont été notifiés aux centres de pharmacovigilance en France, alors que 160 millions de doses de vaccins contenant un adjuvant aluminique ont été administrées sur la même période. Depuis 2012, un seul nouveau cas a été notifié.

La MFM est aujourd’hui reconnue comme une cicatrice histologique à l’aluminium vaccinal. En revanche, l’ANP constate qu’aucun lien de causalité n’a pu être établi à ce jour entre cette lésion histologique et les signes cliniques rapportés.

L’ANP souligne que la quantité d’aluminium apportée par une dose vaccinale est négligeable au regard des apports alimentaires et cosmétiques. Elle rappelle que l’utilisation d’un adjuvant est indispensable à l’efficacité d’un grand nombre de vaccins et qu’il n’existe pas d’alternative à court terme aux adjuvants aluminiques.

Au regard de l’ensemble des données scientifiques disponibles à ce jour, l’Académie nationale de pharmacie réaffirme que le rapport bénéfice/risque reste très en faveur de l’utilisation des adjuvants aluminiques.

L’ANP est favorable à ce que des travaux expérimentaux complémentaires soient réalisés pour évaluer la réalité de la responsabilité de ces adjuvants dans les manifestations cliniques observées chez certains patients.

Le calendrier vaccinal 2016 vient d’être publié sur le site du ministère chargé de la Santé. Les nouveautés par rapport à 2015 concernent principalement les vaccinations contre :

le zona : recommandation d’administrer une dose de vaccin Zostavax® chez les sujets non immunodéprimés âgés de 65 à 74 ans révolus. Rattrapage possible, durant un an, pour les personnes âgées de 75 à 79 ans révolus.

la fièvre jaune : suppression du rappel anti-amarile pour les personnes résidant en Guyane ou souhaitant s’y rendre. Un rappel reste néanmoins recommandé dans les cas suivants :
– Enfants vaccinés avant l’âge de 2 ans : administration d’une 2e dose à partir de l’âge de 6 ans et dans un délai maximal de 10 ans après la 1re dose ;
– Femmes primo-vaccinées en cours de grossesse, personnes immunodéprimées ou vivant avec le VIH : rappel recommandé 10 ans après la 1re dose ;
– En cas de circulation active du virus amaril : rappel recommandé pour les personnes vaccinées contre la fièvre jaune depuis plus de 10 ans, résidant ou séjournant en Guyane.

Par ailleurs, les vaccinations recommandées chez les personnes immunodéprimées ou aspléniques ont été actualisées. Le Cespharm vous propose un document d’information professionnelle faisant le point sur cette thématique, édité par l’Inpes.

Il met également à votre disposition une mise à jour de sa fiche technique sur la vaccination. Cet outil comporte notamment deux tableaux récapitulant l’ensemble des vaccinations recommandées en 2016 respectivement chez les enfants/adolescents et les adultes.