Durant tout le mois de mars, l’Institut national du cancer (INCa) lance une nouvelle campagne d’information sur le dépistage du cancer colorectal. Il s’agit de sensibiliser les hommes et les femmes, quel que soit leur niveau de risque, à l’importance d’une détection précoce de ce cancer.

Le cancer colorectal est aujourd’hui, avec plus de 42000 nouveaux cas estimés en 2012, le troisième cancer le plus fréquent en France. Responsable de 17500 décès chaque année, il est également le deuxième cancer le plus meurtrier. Pourtant, détecté à un stade précoce, il peut être guéri dans 9 cas sur 10.

Cette année, la campagne lancée par l’INCa a pour objectif d’inciter les hommes et les femmes, quel que soit leur niveau de risque, à s’interroger sur le dépistage du cancer colorectal et à en discuter avec leur médecin traitant. Il s’agit de leur faire connaître les informations clés (antécédents familiaux ou personnels, signes d’alerte, …) à communiquer à leur médecin afin que ce dernier puisse déterminer leur niveau de risque et leur proposer la stratégie de dépistage adaptée. Le public est invité à consulter le site de l’INCa pour y trouver les éléments lui permettant de préparer la consultation avec son médecin.

Pour rappel, un programme national de dépistage organisé du cancer colorectal a été mis en place par les pouvoirs publics. Il s’adresse aux hommes et aux femmes de 50 à 74 ans, asymptomatiques et ne présentant pas de facteur de risque particulier. Les personnes concernées sont invitées tous les 2 ans à réaliser un test de dépistage remis par leur médecin traitant.

Pour aider les pharmaciens à relayer cette manifestation, le Cespharm met à leur disposition l’affiche de la campagne ainsi que deux documents à remettre au public (carte postale, brochure d’information sur l’intérêt et le déroulement du dépistage organisé).

Surveillance des syndromes grippaux
En France métropolitaine, la semaine dernière, le taux d’incidence des cas de syndromes grippaux vus en consultation de médecine générale a été estimé à 343 cas pour 100 000 habitants, IC 95% [307 ; 379],  (soit 220 000 nouveaux cas), au-dessus du seuil épidémique (154 cas pour 100 000 habitants) [1]. C’est la quatrième semaine consécutive d’augmentation d’activité épidémique en France métropolitaine.
Au niveau régional, les taux d’incidence les plus élevés ont été observés en : Alsace (597 cas pour 100 000 habitants), Rhône-Alpes (510) et Champagne-Ardenne (447).
Concernant les cas rapportés, la semaine dernière, l’âge médian était de 27 ans (10 mois à 90 ans); les hommes représentaient 47% des cas. Les tableaux cliniques rapportés par les médecins Sentinelles ne présentaient pas de signe particulier de gravité : aucune hospitalisation pour syndrome grippal n’a été rapportée la semaine dernière.
Selon les modèles de prévision, le modèle de prévision basé sur les données historiques [2] est moins interprétable à cette période de l’année. Selon le modèle de prévision basé sur les données de ventes de médicaments (partenariat IMS-Health) [3], l’épidémie est en phase de ralentissement voire de décroissance.
Estimation de la part attribuable à la Grippe
Parmi les consultations pour syndromes grippaux décrites ci-dessus, le nombre de consultations attribuables à la grippe est estimé à 168 000 (intervalle de prédiction à 90% [121 000 ; 214 000]). En 4 semaines d’épidémie, le nombre de consultations pour grippe a été estimé à 477 000 (IP 90% : [292 000 ; 663 000]).
[1] Costagliola D, et al. A routine tool for detection and assessment of epidemics of influenza-like syndromes in France. Am J Public Health. 1991;81(1):97-9.
[2] Viboud C, et al. Prediction of the spread of influenza epidemics by the method of analogues. Am J Epidemiol. 2003 Nov 15;158(10):996-1006.
[3] Vergu E, et al. Medication sales and syndromic surveillance, France. Emerg Infect Dis. 2006. 12(3):416-21.

En France métropolitaine, la semaine dernière, le taux d’incidence des cas de varicelle vus en consultation de médecine générale a été estimé à 36 cas pour 100 000 habitants (IC 95% [23 ; 49]). 
Douze foyers régionaux ont été observés, d’activité forte en Bretagne (62 cas pour 100 000 habitants), Aquitaine (57), Nord-Pas-de-Calais (49) et Centre (44) et modérée en Picardie (39), Haute-Normandie (38), Pays-de-la-Loire (37), Limousin (36), Poitou-Charentes (32), Ile-de-France (31), Midi-Pyrénées (29) et Auvergne (28).