Des données publiées récemment ont mis en évidence une faible proportion de fumeurs chez des patients atteints par le Covid-19. A ce stade, cette observation ne permet pas de conclure que la nicotine a un effet protecteur contre la maladie.
Afin d’éviter le mésusage des traitements nicotiniques de substitution (TNS) et de garantir leur disponibilité pour les personnes souhaitant arrêter de fumer, l’arrêté du 23 avril 2020 encadre leur délivrance à l’officine et suspend leur vente sur internet.
Jusqu'au 11 mai 2020, la dispensation des TNS est limitée aux quantités nécessaires pour le traitement d’un mois et dans la seule indication du sevrage tabagique. De plus :
- Tous les TNS sont concernés par cette limitation, qu’ils soient ou non en libre accès.
- Leur délivrance doit être inscrite dans le dossier pharmaceutique du patient, qu'elle fasse suite ou non à une prescription.
- Dans la mesure du possible, le pharmacien s’assure que le patient est bien engagé dans une démarche de sevrage tabagique et, à défaut, le dissuade d’utiliser des TNS.
Dans le point d’information du 24 avril 2020, l’ANSM rappelle les règles de bon usage et les risques liés aux TNS. Ils ne doivent être utilisés que dans le traitement de la dépendance tabagique et sont notamment contre-indiqués chez les non-fumeurs. Les TNS peuvent entraîner une dépendance et des effets indésirables graves, en particulier chez les non-fumeurs.
Pour aider les pharmaciens à accompagner les fumeurs vers l’arrêt du tabac, le Cespharm met à leur disposition :
- un document d’information professionnelle sur la prise en charge du sevrage tabagique. Y sont notamment détaillées les modalités de bon usage des substituts nicotiniques, à rappeler aux patients,
- une fiche de suivi d’aide à l’arrêt du tabac, à proposer aux fumeurs débutant un sevrage tabagique avec des TNS.