La météo pluvieuse dans plusieurs régions de France au mois d’août a favorisé la pousse des champignons et avancé la saison de la cueillette. Depuis le 1er août 2023, plus de 250 intoxications ont été recensées par les centres antipoison. C’est deux fois plus qu’en 2022 à la même période.Entre le 1er juillet et le 31 décembre 2022, 1 923 intoxications – dont 74 concernaient de jeunes enfants – avaient été rapportées. Un nombre déjà supérieur aux années précédentes. Malgré un nombre de cas graves en légère baisse, deux avaient conduit au décès.Face à ce constat, l’Anses, les centres antipoison et la DGS rappellent les bonnes pratiques à respecter pour éviter les intoxications, notamment :ramasser uniquement les champignons connus parfaitement ;cueillir seulement les spécimens en bon état et prélever la totalité du champignon (pied et chapeau) afin d’en permettre l’identification ;au moindre doute sur l’identification d’un des champignons récoltés, ne pas consommer la récolte avant de l’avoir fait contrôler par un spécialiste en la matière (pharmacien ou association de mycologie) ;ne jamais donner à manger les champignons cueillis à de jeunes enfants ;ne pas consommer de champignons identifiés au moyen d’une application de reconnaissance de champignons sur smartphone, en raison d’un risque élevé d’erreur.En tant que professionnels de santé au contact du public et par leur expertise, les pharmaciens jouent un rôle de prévention et d’accompagnement des mycologues amateurs. Pour aider les pharmaciens à sensibiliser le public, le Comité d’éducation sanitaire et sociale de la pharmacie française (Cespharm) met à disposition une vidéo et une infographie rassemblant les principaux réflexes à adopter.